![]() Juillet, une journée d’été, on peut imaginer qu’elle sera belle, le ciel sera pourtant lourd et menaçant toute la journée, jusqu’à l’orage, jusqu’ à ce que la foudre soit tombée. Pour nous, plus qu’un orage c’est un séisme qui a fait trembler toute la famille du festival. Manu nous a quitté, frappé au cœur, ce qu’il avait de grand et de généreux. Emmanuel Fosse était pressenti très jeune pour être un sportif de haut niveau. Le canoë Kayak était un des buts de sa vie, sur l’eau il devait aller vite... Une anomalie va le stopper dans cet élan. Mais déjà on voit ce que ce sera son caractère, rebondir, repartir ; le sport restera une nécessité dans sa vie et il entraînera toute sa famille dans cet élan, quel qu’il soit, le basket, le foot, le rugby, la boxe, le ski. Titulaire d’un master en administration - gestion des ressources humaines, il a travaillé pour le groupe Limagrain puis pour une start-up de biotechnologies végétales. 9 ans passés , il décide alors d’envisager sa vie autrement, reprendre des études pour aboutir vers un univers sûrement plus proche de ses goûts et ses envies : l’organisation et l’administration d’activités culturelles. C’est comme stagiaire qu’il a découvert Gannat, le tourbillon de l’organisation du festival « les cultures du Monde ». Rapidement adopté, Jean Roche lui demande de rester pour diriger l’équipe de permanents et coordonner les actions des bénévoles Tout le monde reconnaît ses qualités professionnelles et ses compétences. Ses collègues et souvent amis, se souviennent de l’attention qu’il apportait à chacun, de sa volonté de toujours valoriser le travail des gens qui l’entouraient, son désir que chacun puisse toujours mieux se former et acquérir de nouvelles compétences. Savoir attendre, entendre pour bien décider au-delà de la parfois trop facile évidence. Après un triste départ d’une association en difficulté, c’est encore lui qui était sollicité de manière ponctuelle pour assurer l’essentiel de l’organisation du festival. Il venait de retrouver un engagement dans l’économie sociale et travailler à l’organisation d’une épicerie solidaire et gérer à nouveau l’action de bénévoles. Au quotidien, Le partage était son mode de vie, la musique, avec des gouts très éclectiques et des coups de coeur convaincants et contagieux. Les voyages, en famille ou entre amis qu’il racontait avec enthousiasme. il y avait bien sur la famille et ses grands rassemblements. Les repas, qui se devaient d’être toujours bons. La grande fierté et l’orgueil qu’il avait pour ses enfants, mais l’attention qu’il accordait toujours aux vôtres. Au regard du deuil terrible de ses parents, de la peine immense de son épouse complice et de ses enfants, du chagrin qu’il laisse dans nos rangs, le diable et les dieux auraient pu attendre encore un peu…
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Septembre 2023
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